Etape 30 - Massada - La forteresse du roi Hérode
Dimanche 15 avril 2018. Après les trois petits palais situés au centre de la plateforme, je mets le cap plein sud en direction du bastion méridionnal de la forteresse. Pour cela, je vais longer le mur d'enceinte Est, par derrière lequel se tenaient les troupes des zélotes qui pouvaient voir les soldats romains et leurs esclaves élever peu à peu la rampe qui devait permettre aux légions d'attaquer les rebelles juifs.

Tout le long de muraille, on peut encore distinguer la base des tours de guêt qui se dressaient alors de manière régulière au milieu des remparts défensifs.


Depuis la muraille, on avait une vue parfaite sur les armées romaines et la route de Jérusalem par laquelle les troupes et les légions étaient arrivées. On en distingue encore très nettement le tracé depuis les remparts.


A l'intérieur des tours et des murailles, des casemates avaient été aménagées pour protéger les troupes de la chaleur et du soleil. Là encore, on distingue très clairement ces abris.

Depuis le sommet de la forteresse, et quel que soit le côté où l'on se tourne, on a une vue époustouflante sur le désert de Judée, les montagnes érodées par le vent qui forment comme des cheminées de fées en plein milieu du désert.

Très honnêtement, je ne m'attendais pas à de tels paysages. La vue me rappelle les grands paysages américains avec au sommet des plateaux la roche dur laissée vierge par la roche tendre et désimentaire emportée par les eaux, le vent et l'érosion naturelle. L'endroit est si désertique qu'on n'aperçoit pas un seul brin d'herbe à l'horizon, pas un arbrisseau, juste la roche nue, le sable et le désert à perte de vue.

Dans chaque casemate, avec un peu d'imagination, on peut se faire une idées des zélotes qui vivaient regroupés ici, frustrés sans doute de ne pas pouvoir attaquer de front les soldats romains. Pour rappel, ces zélotes étaient alors des membres d'une secte extrémiste qui s'étaient réfugiés là après avoir fait régner la terreur dans le pays. Armés d'un poignard, ils avaient coutume d'assassiner leurs compatriotes suspectés de collaboration avec l'occupant ! On les avait surnommés pour cette raison « sicaires », du latin sica, qui signifie poignard.






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